Pourquoi la compétence culturelle est-elle essentielle dans la relation d’aide ?

Dans nos métiers de l’accompagnement, nous rencontrons des personnes aux histoires, croyances et valeurs très différentes des nôtres. La diversité culturelle est une richesse, mais elle peut aussi être source d’incompréhensions, voire de tensions, si elle n’est pas pensée et intégrée dans la pratique professionnelle.

Alors, qu’est-ce que la compétence culturelle et pourquoi est-elle devenue incontournable ?

Avant de parler de compétence culturelle, il est essentiel de s’interroger : qu’entendons-nous par “culture” ?

La culture n’est pas seulement une question de langue ou de traditions visibles. Elle englobe l’ensemble des représentations, valeurs, normes, façons d’interpréter le monde et d’agir. En d’autres termes, notre manière de percevoir la réalité est filtrée par notre culture.

Dans la relation professionnelle, cela signifie que :

  • Ce que nous considérons comme « normal » ou « évident » ne l’est pas forcément pour l’autre.
  • Les codes implicites que nous utilisons peuvent être incompris ou mal interprétés.

Prendre conscience de ces filtres est la première étape pour éviter les malentendus.

Face à la diversité, deux écueils fréquents peuvent apparaître :

  • Le culturalisme : tout expliquer par la culture (« s’il agit ainsi, c’est parce qu’il est de telle origine »). Cette vision enferme l’autre dans une identité figée.
  • Le déni de la différence : faire « comme si » la culture n’existait pas, en appliquant nos propres normes comme universelles. Cela peut mener à des incompréhensions profondes.

La compétence culturelle consiste à trouver un équilibre : reconnaître la différence sans enfermer l’autre dans une étiquette culturelle.

L’anthropologie nous aide à comprendre que chaque individu interprète la maladie, la santé, l’éducation ou les relations à travers son cadre culturel. Par exemple :

  • Une douleur peut être perçue comme un déséquilibre corporel pour l’un, comme une épreuve spirituelle pour l’autre.
  • Une décision éducative peut être vécue comme une obligation morale ou une atteinte à l’autonomie selon le contexte culturel.

Prendre en compte ces représentations, c’est ouvrir un espace de dialogue respectueux et efficace.

Développer sa compétence culturelle ne signifie pas « tout savoir » sur toutes les cultures. Il s’agit plutôt :

  • De se décentrer : sortir de son cadre de référence pour comprendre celui de l’autre.
  • D’écouter activement le récit de la personne, sans projeter nos propres interprétations.
  • De rester conscient de nos propres filtres pour mieux ajuster notre posture.

La compétence culturelle ne s’improvise pas, elle se travaille dans le temps, par la réflexion et la pratique.

Si vous souhaitez approfondir ces notions et acquérir des outils concrets pour votre pratique professionnelle, n’hésitez pas à nous le faire savoir, nos formations sur la psychologie interculturelle arrivent très bientôt!

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